Artiste contemporain d’origine grecque, il a notamment largement contribué à l’expression du mouvement italien ARTE POVERA dans les années 60 et 70. Il a bâti une œuvre où se mêlent peinture et sculpture, architecture et musique, théâtre et danse.

Pour la Halle Verrière l’artiste imagine une installation tout à la fois à l’image de ses propres préoccupations esthétiques et romantiques mais aussi des troubles et questionnements actuels de notre société, qui tous, trouvent à Meisenthal le décor singulier qui sied.

Inspirée de l’enracinement dans le territoire des Vosges du Nord -notamment les conditions, difficiles, de vie et de travail des ouvriers- et composée de matériaux issus de cet environnement, l’œuvre, qui se donne selon l’artiste comme un tableau, entretien avec le lieu et ses visiteurs un dialogue atypique mais pertinent : notons ainsi que le bois en abondance au Pays du Verre fut l’un des facteurs de la sédentarisation des verriers sur nos terres puisque leur fournissant l’une des matières premières (combustible) de la fabrication du verre ; de même la proximité du cimetière du village vient renforcer la dialectique en présence et souligner le tragique destin de ces hommes dévoués à leur art et disparus souvent prématurément des suites de maladies professionnelles.

Sur fond de danse macabre, cette pièce originale énonce les aspects les plus contemporains de l’œuvre de Kounellis tout en soulignant la particularité et la difficulté du travail artistique dans un tel espace, et de fait, révèle le génie du « Maître ».