MICKEY 3D YVAN MARC

Eurêka – Halle Verrière présentent

jeu 10 novembre 2005
OUVERTURE DES PORTES : 20H
Halle Verrière
L'Usine
Debout
Placement libre
TARIFS hors frais de location
Prévente : 22€
Caisse du soir : 25€

MICKEY 3D YVAN MARC

Eurêka – Halle Verrière présentent

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MICKEY 3D

Décidément, rien n’arrête Mickey 3D ! Pour plus d’un groupe, le rythme soutenu par le trio stéphanois ces deux dernières années aurait justifié une ou deux années sabbatiques. Pas pour Mickey 3D. S’il ne sont pas infatigables, ces trois-là semblent avoir une capacité exceptionnelle à se régénérer dans l’action, à puiser dans chaque détail de son quotidien le minerai de nouvelles chansons, de nouvelles pistes musicales à explorer. Tout au long de la victorieuse tournée « Tu ne vas pas mourir de rire » immortalisée sur l’ultra-complet DVD « Live à Saint Etienne”, Mickey n’a cessé de griffonner des bouts de textes, de noter dans un coin de mémoire des centaines d’idées de chansons et de son. Ainsi sont nés la récréation footballistico-pop de l’an dernier Johnny Rep et le titre pour Jane Birkin, mais aussi mille et une autres trouvailles pour le prochain disque du groupe. Quelques semaines de repos dans son repaire forézien de Montbrison, lui ont suffi à l’été 2004 pour extraire de cette formidable matière, treize bonnes raisons de remettre Mickey 3D sur la brèche.

 

Comme d’habitude depuis les débuts, tout a d’abord été écrit et croqué solo à la maison, en format artisanal boîte à rythme-voix-guitare sèche, puis malaxé collectivement dans le petit studio d’Ecotay-l’Olme avec Aurélien « Jojo » regaillardi par de longs mois en famille ponctués d’activités musicales parallèles – des arrangements pour Kent et des concerts avec Nopajam (projet B de l’équipe) – et Najah (clavier-chant-accordéon) de retour d’un voyage en Ouzbekistan. Et comme d’habitude, il n’a pas fallu longtemps pour dégager les trois lignes de forces de ce quatrième album : un son plus tendu pour surfer sur l’énergie révélée live, des textes moins graves pour écorner cette collante image de “groupe engagé”, une pop acrobatique et ludique à la fois pour renouer avec les vertus basiques du chant. « Ces derniers temps, j’avais tendance à plus parler mes chansons qu’à les chanter. Sur cet album, j’ai voulu retrouver le plaisir d’emmener une mélodie avec ma voix, de construire toute une composition autour d’une ligne de chant. Je me suis fait du bien. » explique simplement Mickael Furnon et rajoute « La légèreté permet de dédramatiser certains textes, de les débarrasser d’un côté un peu “donneur de leçons”. »

 

Voila donc « Matador », véritable manifeste pop-rock produit par le groupe lui même et son sonorisateur live Bruno Preynat, qui encapsule comme jamais l’univers de Mickey 3D tout en proposant de nouvelles couleurs instrumentales (un accordéon plus présent, des petites guitares fifties, des œillades espagnoles) et des saveurs inédites. Un disque déjà candidat au rang de meilleur album de l’année tant il revitalise la pop à la française. Les mélodies solaires y rencontrent tour à tour les urgences rock (Compte pas sur moi, Il faut toujours viser la tête, Les mots), la décontraction pop-folk acoustique (Quand on avait 7 ou 8 ans, Matador, Sparadrap) et les structures hybrides propulsées à l’électronique de poche et au beat hip-hop rural (Le tube de l’été, Rodéo, 6è sens). Au fil des compositions, la pop profilée de Mickey 3D tutoie celle des cousins d’outre-Atlantique – de Beck à Frank Black via Eels, en chevauchant des fables et des contines pour adultes écrites dans la langue de Brassens (La mort du peuple, La chasse à la vipère, Les lumières dans la plaine). Treize chansons douces-amères où les mots de Mickael Furnon ont toujours la couleur violacée de l’encre cynique et chroniquent l’absurde ordinaire sans fausse naïveté, avec cet éternel regard d’enfant « qui connaît la vie ». Treize chansons précieuses plus Une nuit à la Terre-Plate, carte postale instrumentale postée depuis une nuit à la belle étoile, comme pour rappeler qu’au milieu de toutes ces histoires… coule une rivière.

YVAN MARC

Natif d’Ecotay-l’Olme, dans la Haute-Loire, Yvan Marc et son groupe débutent sur les traces de Mickey 3D en effectuant les premières parties du groupe de Mickaël Furnon, originaire du même patelin.

Les concerts s’accumulent au rythme d’une centaine par an, en ouverture de La Grande Sophie, Blankass ou La Rue Kétanou. Le groupe qui accompagne Yvan Marc est constitué de Rémi Peyrache (guitare + basse), Martial Semonsut (batterie) et Alexandre (basse, violoncelle). Fin 2003 paraît le premier album autoproduit La Cuisine, nourri de chansons engagées à la lisière du rock.

Signé sur le label Virgin (EMI) le temps d’un second album paru en juin 2005, Des Chiens, Des Humains, Yvan Marc est cependant remercié peu après. Il n’en continue pas moins de reprendre le flambeau sur scène où il se forge un public fidèle. En mai 2008, l’excellent La Grève démontre qu’il y a une voie pour des chansons à textes et un rock stylisé.

Sorti en mars 2010, A Bout de Bras reste dans une veine mi-acoustique, mi-électrique finement arrangée et exécutée.