MONIRA AL QADIRI
Vernissage le samedi 6 juillet 2024, 15h
Du 7 juillet au 1er septembre 2024
Ouvert du mardi au dimanche, de 13h30 à 18h
Tarif plein adulte : 9 € / 8 € (Bons de réduction Étoiles Terrestres -Musée Lalique, La Grande Place musée Saint-Louis-, CEZAM, CNAS).
Tarif réduit adulte (sur présentation d'un justificatif) : 4,50 € (Étudiants, personnes en situation de handicap, allocataires de Pôle Emploi ou du RSA, intermittents du spectacle)
Tarif plein 6-17 ans : 4 €
Tarif réduit 6-17 ans : 3.50 € (Bons de réductions)
Moins de 6 ans : gratuit
Pass famille/journée : 18 €
Pass annuel adulte : 12 €
Pass annuel 6-17 ans : 7 €
MONIRA AL QADIRI
Vernissage le samedi 6 juillet 2024, 15h
Du 7 juillet au 1er septembre 2024
Ouvert du mardi au dimanche, de 13h30 à 18h
MONIRA AL QADIRI
Monira Al Qadiri (1983) est une artiste koweïtienne née au Sénégal, formée au Japon et habitant aujourd’hui Berlin. Son travail se penche, par le biais de multiples supports, sur des aspects méconnus de l’histoire coloniale, sur les cultures du pétrole et sur la formation des identités dans le contexte du Moyen-Orient. Dans une région dont l’intérêt géostratégique est intimement lié aux ressources énergétiques, la transformation radicale des modes de vie locaux suit le rythme de l’accélération de l’impact industriel subi par les écosystèmes planétaires. Dans ses paysages sablonneux, qui atteignent les températures les plus élevées de la planète, l’artiste découvre des potentiels narratifs qui nous projettent en même temps vers le passé préhistorique et vers un avenir, de moins en moins hypothétique, de surchauffe et de désertisation mondiale.
Est-il possible de visualiser l’influence que l’industrie pétrochimique a dans nos vies modernes ? Donnant naissance à une myriade de substances (essence, benzène, naphtalène, propane, asphalte, goudron et autres innombrables mutations), les produits pétrochimiques sont tellement intégrés à nos vies de tous les jours qu’ils en deviennent invisibles, planant à l’arrière-plan de notre champ de vision immédiat, alimentant secrètement nos activités tels des esprits magiques ou des fantômes.
Avec BENZENE FLOAT, une telle équation mêlant tromperie et mystère est renversée par une exagération de la puissance de l’air : cinq sculptures plus grandes que nature représentant des composés chimiques sont gonflées dans des formes et tailles absurdes, créant un spectacle visuel de surfaces chatoyantes et réfléchissantes suspendues dans l’espace. Rappelant lesgrands chars décoratifs de parades qui défilent, elles incarnent les dessins scientifiques de la structure moléculaire de ces substances chimiques. Souvent basé sur des échantillons microscopiques, ces modèles ont été agrandis jusqu’à une échelle gigantesque, certains mesurant plus de dix mètres de long.
Leur taille disproportionnée, associée à leur tissu coloré, soulignent l’immense influence de ces produits chimiques nos vies contemporaines, qui sont à la fois vecteur de commodité et de destruction. Captant avec force l’attention du spectateur, ils dominent l’espace de manière absurde, ludique et dramatique, trahissant toute logique ou décence.